Une seule et unique réserve mondiale de sirop d’érable

un rôle stratégique

La production annuelle de sirop d’érable est grandement tributaire des conditions météorologiques. Lorsque dame Nature est très généreuse, la production dépasse parfois la demande et l’industrie est aux prises avec des surplus. À l’inverse, si les conditions climatiques idéales ne sont pas au rendez-vous, les fermes acéricoles sont dans l’incapacité de fournir tout le sirop d’érable demandé par les consommateurs. C’est pourquoi les Producteurs et productrices acéricoles du Québec ont mis en place une réserve de sirop d’érable qui permet de pallier les aléas annuels de la météo. Ainsi, quand la production dépasse la demande, le sirop d’érable en surplus est pasteurisé pour en assurer la conservation avant d’être entreposé dans la réserve dans des contenants de grade alimentaire. À l’inverse, lorsqu’une trop faible récolte survient, le sirop entreposé est offert et vendu aux acheteurs afin de combler la demande. De la sorte, les ruptures de stock sont pratiquement évitées et le marché est alimenté adéquatement.

La réserve joue donc un rôle hautement stratégique dans la gestion des stocks, car elle :

1

Assure un approvisionnement constant des marchés nationaux et internationaux, indépendamment de l’ampleur de la récolte;

2

Stabilise le prix du produit en éliminant les variations de prix causées par de potentielles ruptures de stock ou des surplus de production.

Cette stabilité permet à l’industrie de mieux planifier son développement sur les divers marchés. Le niveau optimal de la réserve est calculé annuellement sur des bases actuarielles. Lorsque les stocks baissent, les PPAQ peuvent émettre du contingent supplémentaire aux producteurs acéricoles pour répondre à la demande. Si les stocks sont très élevés, des incitatifs commerciaux peuvent être proposés aux acheteurs pour stimuler davantage les ventes et développer les marchés.

Cet effort collectif des acériculteurs québécois est un outil de mise en marché efficace et ambitieux. D’ailleurs, la réserve est financée à 100 % par les PPAQ, ce qui signifie que le sirop en réserve est payé aux acériculteurs lorsqu’il est vendu.


Trois entrepôts, une seule et unique réserve de sirop d’érable

L’usine-entrepôt de Laurierville, dans le Centre-du-Québec

a une superficie de 267 000 pieds carrés – l’équivalent de cinq terrains de football.

Ce site peut recevoir 55 millions de livres de sirop d’érable ou 94 000 barils de 45 gallons (205 litres), soit la moitié d’une récolte annuelle moyenne de sirop d’érable québécois.

On y effectue de l’entreposage et de la pasteurisation.

L’entrepôt de Plessisville, dans le Centre-du-Québec

a une superficie de 104 000 pieds carrés.

Ce site, qui sert à l’entreposage seulement, peut recevoir 52 millions de livres de sirop d’érable ou 85 000 barils de 45 gallons (205 litres).

L’entrepôt de Saint-Antoine-de-Tilly, dans la Chaudière-Appalaches

a une superficie de 100 000 pieds carrés.

Ce site, qui sert à l’entreposage seulement, peut recevoir 26 millions de livres de sirop d’érable ou 42 000 barils de 45 gallons (205 litres).

Les trois entrepôts cumulent une capacité de 133 millions de livres de sirop d’érable, soit 216 000 barils ou 53 piscines olympiques. Si les trois entrepôts étaient à pleine capacité, ils représenteraient une valeur de 400 millions de dollars.